• Eau : l’Orne jongle avec les dérogations

    Les dérogations à la distribution de l’eau dans l’Orne font actuellement couler beaucoup d’encre, notamment dans Ouest-France paru mercredi 23 janvier.

    Questionné sur la problématique, Didier Soyer directeur du syndicat départemental de l’eau (SDE) explique que « l’eau est extrêmement contrôlée. D’abord par les fermiers (comme Véolia par exemple) et régulièrement par les autorités sanitaires qui effectuent des prélèvements ».

    - Sa réponse confirme la confiance accordée par le département aux sociétés privées qui se soucient davantage de leurs propres ressources que du combat contre les pollutions diffuses d’origine agricole (pesticides et plus particulièrement des herbicides), une ambition assignée par le Grenelle, aujourd’hui au point mort.

     

    Quelles sont les solutions préconisées ?

    Didier Soyer indique deux options : « rénover les usines de production d’eau existantes, ou, et c’est beaucoup plus coûteux et compliqué, construire une nouvelle usine ».

    - Sa réponse n’indique pas comment résoudre le problème à sa source, mais bien au contraire de traiter les eaux contaminées aux frais du contribuable. Pas question d’appliquer le principe de pollueur payeur !

    Pour preuve : une usine de 12 millions pour lutter contre l’atrasine !
    Ce pesticide interdit depuis 2003 « était présent dans l’eau de temps en temps à des doses très importantes » indique le président du syndicat intercommunal d’approvisionnement en eau potable du Houlme.

    Résultat, la nouvelle usine qui va remplacer les trois actuelles de Putanges, Poitel et Taillebois est un investissement qui représente environ 12 millions d’euros subventionnés à 40% par l’Agence de l’Eau et 30% par le Conseil Général.

    D’où proviennent les 40 % de l’Agence de l’Eau ?
    En très grande majorité de la redevance pollution domestique prélevée sur la facture d’eau des abonnés.

    FNE rappelle  que : Globalement, ce sont les particuliers qui paient au prix fort les pollutions dont ils ne sont pas les responsables ! Inversement, à l’origine de la plupart des pollutions de l’eau, les agriculteurs sont pourtant les moins incités à contribuer à la préservation de cette ressource !

    HuffingtonPost explique en octobre 2011 que : L’étude du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable publiée fin septembre dernier révélait que le coût du traitement de la pollution des eaux liée à l’activité agricole était déjà compris entre 54 et 91 milliards d’euros par an.

    Ironie de la situation, toute la partie ouest de l’Orne est en déclarée « Zone vulnérable », et à ce titre se voit appliquer certaines mesures… pouvant comporter certains types de dérogations…

    Mais Didier Soyer le rappelle : les dérogations à la distribution, dont le besoin est signalé par l’Agence régionale de santé et qui sont autorisées par les préfectures « ne sont pas une fin en soi. La dérogation doit juste permettre à la collectivité d’avoir le temps de se retourner pour prendre toutes les précautions nécessaires. » Quant aux dépassements de certaines normes de façon ponctuelle, ils ne « mettent pas en danger la santé humaine ».

    Que veut dire de « façon ponctuelle » quand c’est à répétition ?

    Continuez de jouer avec les mots Monsieur Soyer, tant que l’usager contribuable continue de mettre la main au porte monnaie sans broncher…

     

     

     

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