• cochon

    Le nouveau projet d’extension de la porcherie industrielle L’EARL « La Galésière » prévoit de quasiment multiplier par 3 la capacité de sa production.

     

    Perche Avenir Environnement (PAE) s’est opposé à ce projet en déposant entre autres, un dossier au commissaire enquêteur avec copie au Préfet d’Eure et Loir.

    PAE met notamment en exergue les carences des procédures d’évaluation des risques environnementaux et les incertitudes quant aux dommages que ce projet calqué sur un modèle productiviste dépassé, pourrait avoir sur l’environnement.

     

    Multiples, les arguments de PAE portent :

     

    fleche01.gif Sur la faisabilité financière du projet : Données incomplètes. Doutes fondés sur la viabilité économique. Très fort taux d’endettement peu maitrisé et sans prise en compte du contexte de crise (régulière) de cette industrie.
    Voir l’article alarmant de Ouest France du 24 novembre 2010 : « La Chambre d'agriculture du Finistère réclame un plan de sauvegarde départemental et régional pour la filière porcine bretonne malmenée par une crise sans précédent ».

     

    fleche01.gif Sur la faisabilité technique du projet : Plan d’épandage incomplet et non maîtrisé. Le pétitionnaire ne possède que 31% seulement de la surface du plan d’épandage. Le pétitionnaire transfèrerait sur les prêteurs de terre, la mise en œuvre des aménagements préconisés pour lutter contre la pollution des sols et des eaux. Mais aucune obligation de résultat n’est imposée au pétitionnaire ni aux prêteurs de terres. « Le pétitionnaire n’envisage pas de mettre en place ces mesures sur les parcelles qu’il n’exploite pas lui-même » est-il mentionné dans le dossier.

    Pas d’obligation, pas de sanction ! Aucun engagement ni écrit ferme, ni verbal, ni financier du demandeur qui seraient de nature à rassurer ! Aucune obligation de résultat.

    Où se trouvent donc concrètement les mesures prises par le pétitionnaire pour protéger l’environnement ?

    Autre « curiosité », la délibération du Parc Nature l Régional du Perche du 5 juillet 2010 mentionne « De souhaiter que Mr Bouchet essaie au maximum de sensibiliser les exploitants mettant leurs terres à disposition afin gue ces derniers prennent en considération les recommandations émises par I ‘hydrogéologue en terme d’aménagement de ces parcelles ».

    Il serait pourtant simple de préciser qui va faire, qui va payer et qui va contrôler la mise en œuvre de ces aménagements, condition substantielle, déterminante et indissociable du plan d’épandage.

     

    fleche01.gif Sur le contrôle du plan d’épandage : L’autorité environnementale déclare : « Une grande vigilance devra être portée sur les modalités d’épandage et leurs conséquences prévisibles sur la pollution des ressources en eau ». Qui va contrôler quand on sait qu’il existe 1 contrôleur pour 1 000 installations !

     

    fleche01.gif Sur le plan de la Santé Publique : Périodes d’épandage envisagées non adéquates avec la lutte contre la pollution par les Nitrates. Le secteur géographique concerné est très sensible et donc vulnérable en matière d’hydrogéologie et d’hydrographie et se situe sur le territoire couvert par le SAGE de l’ Huisne, le Parc Naturel Régional du Perche, et majoritairement en zone Vulnérable Nitrates !

    D’autre part, comment peut-on affirmer que les flux de phosphore sont estimés avec les références les plus récentes alors que l’analyse des sols date de 1949 !

    L’avis de l’autorité environnementale est cependant clair quand il parle du calendrier d’épandage qui va mettre des « quantités d’azote non absorbables par les cultures ». Que vont devenir ces nitrates ? Ils iront polluer les eaux. Les risques de pollution des nappes sont donc bien potentiels ; ils ne sont ni exclus ni « endigués ».

    Le projet met donc en péril la santé des habitants desservis par les deux captages concernés par le projet. De plus, 799 894 euros de subventions viennent d’être alloués « à la reconquête de la ressource en eau » sur le versant de l’Huisne (Journal Le Perche du 1 décembre 2010). Or la commune de Vichères est bien traversée par la rivière la Berthe, affluent de l’Huisne qui sert notamment à alimenter les villes de la Ferté Bernard et du Mans en eau potable !

    Le dossier mentionne que « l’EARL ne se situe pas dans un périmètre de protection de captage AEP ». Or ce qui compte, c’est surtout la localisation de la totalité des surfaces d’épandage.

    Le dossier ne consacre aucune analyse des conséquences sur l’environnement des traitements médicamenteux dispensés dans cet élevage intensif, et ne présente aucune approche ni chimique ni sanitaire.

     

    Un modèle productiviste dépassé

    Constitutionnel, le principe de précaution ne vise pas à faire obstacle à la recherche technologique et scientifique, or ce projet d’extension apparait incompatible avec l’idée de progrès ou d’innovation. Ce mode de production industrielle n’est pas durable, alors que le rapport de la Cour des Comptes de 2010 sur la gestion de l’eau souligne « l'insuffisante volonté de l'Etat de remettre en cause des pratiques agricoles marquées par l'encouragement au productivisme et le choix d'une agriculture intensive ».


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  • STH-forum.jpg Demandez le programme !

     

    Ateliers :
    Samedi 16 octobre à 10h cuisine des pantes sauvages et amuse-bouches avec Grain de Pollen et le foyer rural.
    À 12h inauguration officielle et chant des enfants du foyer rural.
    14h, lombri composteur avec Roucheux développement.
    15h30 et 16h contes pour les petits avec la médiathèque du Val d’Huisne.
    18h amuse-bouches.
    20h spectacle acrobatique par le collectif Ky Tach.

    Dimanche 17 octobre à 10 h, tartes aux légumes et orties avec Murielle Voisin.
    11h basket pour les petits avec Perche Basket.
    14h tartes aux légumes et orties. 16h lombri composteur.

     

    Débats :
    Samedi 16 octobre à 10h, « alimentation, digestion et … bonne santé » animé par Chantal Hillenweck naturopathe.
    14h « bien manger pour être en forme » animé par Thierry Mancel diététicien.
    16h « quelle terre pour quelle alimentation » animé par le collectif de Moutiers au Perche et Terre de Liens Normandie.
    18h « le bio à la cantine » table ronde animée par Inter Bio Normandie, suivi d’un buffet bar à soupes sur réservation au 02 37 49 72 80. Adulte 5 euros, enfants 2,5 euros.

    Dimanche 17 octobre à 11h « retrouver la santé par l’alimentation et le sport », animé par Lisa Allene et la GV de l’Orne.
    14h « un jardin d’insertion pour retrouver le goût » animé par Jean Marie Leveau et Jean-Luc Tabesse.
    16h « alimentation équilibrée pour répondre à nos besoins » animé par Lucie Thiasma.

    Film « alerte dans nos assiettes » samedi et dimanche à 14h.

     

    Marché des saveurs dimanche de 10h à 18h organisé par la communauté de communes et animé par le collectif Ky Tach.

    Sur le week-end, espaces restauration, jeux, lectures et jardinage avec la complicité du Cesel, de la médiathèque, de la librairie « au plaisir de lire », de l’Écomusée du Perche et du Foyer rural.

    Maquette à découvrir : animation sur le système digestif, les fruits et légumes, et les produits laitiers.

     


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  • ch_velot.jpg De Christian Velot, le 26 septembre 2010

     

    Bonjour à toutes et tous,

    C'est en tant que représentant-e-s d'organisations ou/et élu-e-s m'ayant apporté votre soutien lors du conflit avec ma hiérarchie en 2008 (suite à mes prises de position publiques sur les OGM agricoles) que je vous contacte à nouveau aujourd'hui.

    Ce soutien — avec les 50 000 signatures recueillies — s'est avéré très fructueux puisque, comme vous le savez, l'Université, qui m'avait reçu en délégation suite à la manifestation du 25 juin 2008 sur le campus d'Orsay et devant le Ministère de la Recherche, avait pris en ma faveur un certain nombre d'engagements qu'elle a jusqu'à aujourd'hui respectés. Elle a non seulement fait en sorte, auprès du CNRS et de l'Institut de recherche auquel j'étais rattaché (IGM), que mes besoins financiers de fonctionnement soient assurés jusqu'à fin 2009 (fin du précédent contrat quadriennal), mais également que je puisse aujourd'hui continuer mes activités de recherche alors que je ne suis plus rattaché à l'IGM depuis le 1er janvier 2010.

    Toutefois, tout n'est malheureusement pas encore résolu puisque l'absence de rattachement à une structure de recherche labellisée fait que je ne bénéficie aujourd'hui d'aucune infrastructure technique et administrative et que je me retrouve à devoir assumer toutes les tâches avec ma collègue, ce qui nous détourne considérablement de notre véritable activité de recherche. L'université en a conscience, et fait de notre rattachement à une nouvel institut une exigence et une priorité. La difficulté est que les Instituts susceptibles de m'accueillir, c'est-à-dire ayant des centres d'intérêt correspondant à l'activité de recherche de mon équipe, ne manifestent pas un grand enthousiasme à l'idée que je les rejoigne, et c'est actuellement une situation très compliquée tant pour moi que pour l’Université...

    seralini.jpg

     

    Mais si je reprends contact avec vous aujourd’hui, ce n’est pas pour moi mais pour mon collègue Gilles-Eric Séralini, Professeur à l’Université de Caen, et Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique). Comme vous le savez certainement, Gilles-Eric fait l’objet d’une campagne de dénigrement et de pressions extrêmement violentes, de la part de Monsanto et de l’EFSA bien sûr mais également d’une certaine frange de la communauté scientifique, en particulier depuis la publication fin 2009 (avec Dominique Cellier et Joël Spiroux de Vendomois), d’une contre-expertise des données fournies par Monsanto concernant 3 maïs OGM, et la réalisation, pour la Cour Suprême de l’Inde, d’expertises sur une aubergine GM ayant conduit le gouvernement indien à mettre en place un moratoire sur la culture de cet OGM.

    La Fondation Sciences Citoyennes (FSC) et le réseau ENSSER (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsability) dont je suis l’actuel vice-président ont lancé une pétition de soutien à Gilles-Eric à la fois auprès de la communauté scientifique et du grand public. Au delà du cas de Gilles-Eric, il s’agit de défendre la controverse scientifique et l'expertise pluraliste et contradictoire.

    Je vous joins cette pétition en document attaché pour que vous puissiez la relayer sur vos sites et/ou blogs respectifs. Pour signer la pétition, il suffit d’aller sur le site suivant : http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1801 . Merci de relayer ce lien et cette lettre de soutien le plus largement possible, y compris au delà de nos frontières.

    Par ailleurs, et toujours dans ce contexte, Gilles-Eric Séralini a décidé d’intenter un procès en diffamation contre Marc Fellous (ex-président de la CGB) et l’AFBV (Association Françaises des Biotechnologies Végétales) parrainée par Axel kahn, Claude Allègre,... et dont Fellous est le président (voir “Les attaques dont GES fait l’objet” dans la lettre de soutien jointe). Ce procès aura lieu le 23 novembre prochain à Paris, et FSC souhaite, à cette occasion, co-organiser avec toutes les organisations qui en sont d’accord, comme cela a été le cas pour moi en 2008, une manifestation face au tribunal. Je suis mandaté par FSC pour coordonner la mise en place de cette manifestation. Nous disposons donc d’un peu moins de deux mois, et j’ai besoin dans un premier temps de connaître toutes les organisations qui souhaitent s’associer à FSC pour organiser et mettre en place cette manifestation. Merci de bien vouloir me faire part de votre réponse dans les plus brefs délais. Je reprendrai contact ensuite avec les représentants des organisations concernées pour définir une date et un lieu de réunion au cours de laquelle nous discuterons de tous les aspects matériels et logistiques.

     

    Dans l’attente de votre retour, je vous adresse à toutes et tous mes très cordiales salutations.

     

    Christian Vélot

     

     

     


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  • champ-cocuelicots

    En 2006, le communiqué de la Commission Européenne titrait « Enrayer la diminution de la biodiversité à l'horizon 2010 et au-delà ».

    Cliquez ici pour lire le communiqué complet.

     

    En juillet 2010, les députés de la commission de l'environnement tirent la sonnette d’alarme et « regrettent vivement que l'objectif, fixé par l'Union européenne, d'enrayer la perte de biodiversité avant 2010 n'ait pas été atteint, et estiment que l’incapacité à enrayer cette perte est inacceptable, non seulement du point de vue éthique, mais aussi sous l’angle écologique et économique ».

    La Commission évalue aujourd’hui l’impact de la perte de la biodiversité, à quelque 50 milliards d'euros par an.

    Un nouvel objectif étant fixé pour 2020, la Commission invite (en outre) le public, les administrations publiques, les entreprises et la société civile à se prononcer sur la prochaine stratégie Européenne.

    La consultation est disponible jusqu’au 22 octobre 2010 en français en cliquant sur le lien ci-dessous :

    http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=biodecline&lang=fr

     

     

     


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