• En tant que président de l'association pour la pêche et la protection du milieu aquatique "La Gaule Theilloise", Maurice Caudron fait part de sa colère.

    « Je suis écoeuré par la pollution survenue sur l'Erre, le mercredi 13 mai. C'est un désastre pour le pisciculteur. Et s'il n'y avait pas eu la pisciculture, peut-être que cette pollution serait passée inaperçue comme tant d'autres, je suppose...

    Cette vague de pollution est un désastre pour nous tous. L'écosystème de la rivière a été détruit en quelques minutes. Truitelles sauvages, truites Fario, goujons, vairons mais aussi éphémères, portes bois et bien d'autres petites bêtes dont se nourrissent les poissons ont été dévastés.


    J'ai porté plainte auprès de la gendarmerie et j'ai aussi fait un courrier à Mr le Sous -préfet afin que cette affaire soit résolue, mais j'ai de moins en moins d'espoir.


    S'il y avait des prélèvements réguliers des eaux de nos rivières, je pense qu'il serait plus facile de faire de la prévention et les pollueurs seraient à mon avis, plus facile à identifier."



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  • Selon Ouest France : les premières analyses effectuées ont révélé que la pollution « n'était pas d'origine industrielle et que le produit était un insecticide », a informé vendredi soir la préfecture de l'Orne.
    Selon nos sources, l'utilisation de cet insecticide a été interdite en France depuis plus de dix ans pour les usages agricoles et assimilés.

    Voir article : Pollution massive de la rivière l'Erre (17 mai)


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  • Mercredi 13 mai à Saint-Hilaire sur Erre, Gilles Gasnot pisciculteur sur le site du Moulin de Bouté, a perdu sous ses yeux, 90% de son élevage de salmonidés, soit une bonne dizaine de tonnes de poissons.

    Tout est allé très vite, « c'est comme un nuage toxique qui envahit tout sur son passage. Au fur et à mesure que le produit avançait, les truites devenaient folles et sautaient jusque là » montre le père de la main en indiquant une hauteur quasiment d'un mètre au dessus du niveau de l'eau.


    Alerté à 6 h du matin par le comportement anormal des poissons, Gilles Gasnot est arrivé quand gardons, carpes, barbeaux et autres cadavres de poissons sauvages commençaient à s'entasser dans le canal d'arrivée d'eau.

    En contrebas, là ou l'eau reprend le chemin de la rivière, « les truites allaient bien, puis se sont mises à sauter avant de mourir ». Impuissant, « on pouvait suivre l'avancée de la pollution par le saut des poissons ».
    Véhiculé par la rivière de l'Erre, le produit mortel a emprunté le canal d'arrivée d'eau qui alimente les 17 bassins et 900 m3 renouvelés tous les quarts d'heure.

    Avec l'aide des pompiers, une bonne dizaine de tonnes de poissons morts a été évacué et mis à la benne.


    Assommé par cette soudaine catastrophe, Gilles Gasnot a confirmé la mort foudroyante de ses poissons.



    En priorité, Perche Avenir Environnement (PAE) exprime sa profonde solidarité envers Gilles Gasnot en souhaitant notamment, une juste et rapide réparation du préjudice.

    PAE tient aussi à exprimer sa plus totale indignation devant ce fait inadmissible, quelque soit sa cause, qui vient rappeler à tous les effets néfastes des pollutions pour l'environnement et la faune, donc pour la biodiversité du Perche et la santé de ses habitants.

    PAE rappelle à cette occasion les motifs de sa lutte incessante pour la prévention des pollutions, notamment celles affectant les eaux superficielles et profondes du Perche.
    On s'aperçoit, hélas trop tard, devant de tels évènements que ce n'est pas sans raison que nous demandons l'arrêt de l'utilisation des pesticides et autres produits toxiques, de quelque origine qu'ils soient, ainsi que l'application du principe pollueur-payeur et la réalité des contrôles réguliers par les autorités compétentes.

    La pollution de l'eau, ce n'est pas comme une mauvaise odeur, ça ne passe pas !
    C'est diffus et durable, détruisant la nature et, surtout, l'eau des rivières et leur faune, et aussi les eaux profondes sources de l'eau d'alimentation humaine.

    La dilution de la pollution n'est pas une solution à la pollution chronique qui suit une pollution ou une intoxication aigue de ce type.



    En cette triste circonstance, PAE souhaite appeler la vigilance de toute la population à cet égard et soutenir l'action du président du Parc Naturel Régional du Perche, également président de la commission locale de l'eau du SAGE de l'Huisne, dans son action volontariste et la mise en œuvre « des moyens coercitifs » qu'il a envisagé contre les responsables de ces pollutions.

    Enfin nous demandons que toute la vérité soit faite au plus vite sur cette affaire, et que s'agissant d'une atteinte à l'environnement, la population locale soit tenue régulièrement informée des résultats en application de la Charte Nationale de l'Environnement.
    PAE s'associera si nécessaire à toute action en justice engagée par des acteurs locaux.




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  • La présence de haies dans le paysage percheron contribue à une meilleure qualité des eaux et à leur écoulement. Les haies présentent des intérêts agronomiques, écologiques et économiques. Réservoir animal et végétal, les haies freinent le ruissellement de l'eau en facilitant son infiltration. Au passage, la végétation capte et consomme une partie des excédents d'azote émis par l'agriculture.

    Ces derniers temps, plusieurs personnes nous ont fait part de leur indignation à voir des haies arrachées. Les incitations à protéger les haies, d'où qu'elles viennent ne semblent pas suivies d'effets.

    Sur le site de la Chambre d'Agriculture de l'Orne on peut lire qu'une consultation des Chambres d'Agriculture de Normandie lancée à l'automne 2008 auprès de 1 160 agriculteurs, soit près de 6 % des exploitations professionnelles de la région, ne laisse pas espérer de grands changements en la matière.
    Les exploitants consultés ayant fait part de leurs préoccupations sur les orientations du nouveau Schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), il ressort que concernant la lutte contre le ruissellement et l'érosion, « près de la moitié des répondants estime que le maintien des herbages, des haies et des talus dans des zones à risques est envisageable sous réserve de la réalisation d'un diagnostic qui permette de cibler ces zones et d'une compensation économique des contraintes engendrées. 38 % seraient prêts à adapter le travail du sol dans ces zones. Cependant, près de 45 % de ces exploitants estiment que l'implantation généralisée de bandes enherbées de 5 m au bas de chaque parcelle n'est pas réalisable sur leurs exploitations. Ils s'interrogent en effet sur la valorisation économique de l'herbe ».

    On voit bien que la protection des haies est « envisageable » dans certaines zones, et encore... sous conditions financières ! Qui devra donc encore payer pour la protection des haies et donc de l'eau ?

    La conclusion n'est pas plus rassurante, « les exploitants de Normandie ont réaffirmé leur volonté de contribuer positivement aux actions en faveur de la qualité de l'eau mais dans le cadre de mesures applicables, qui tiennent compte des réalités économiques et de la nécessité de maintenir les capacités de production de l'agriculture normande. Un message clair que les Chambres d'agriculture de Normandie, officiellement consultées sur le projet de SDAGE, transmettront à l'Agence de l'eau et à l'Etat d'ici le 11 mai prochain ».

    En bref, on constate peu de volonté à vouloir changer les choses.

    Source : http://www.orne.chambagri.fr/pagelibre0001d047.asp

     

     

    Cas d'une haie entrenue "recépée"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cas d'une haie arrachée


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