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    La culture du maïs OGM MON 810 du semencier américain Monsanto présente plus d'inconvénients que d'avantages, estime le Haut conseil des biotechnologies (HCB) dans un avis publié le 22 décembre 2009.

    Le Haut Conseil des Biotechnologies vient donc de rendre l’avis de son Comité Scientifique (CS) et la recommandation de son Comité Economique Ethique et social (CEES) sur le maïs MON810 de la société MONSANTO.

    L'analyse de France Nature Environnement (FNE) :

    C’est ce maïs, qui produit en lui-même un insecticide, qui a fait l’objet d’une clause de sauvegarde par le gouvernement français, interdisant sa culture sur le territoire national.

     

    D’emblée, l’avis met en exergue les profondes faiblesses scientifiques du dossier, dont, notamment, celles concernant les tests statistiques… c'est-à-dire la base de l’évaluation toxicologique et de l’équivalence en composition et capacité nutritionnelle par rapport à un maïs conventionnel.

    Le HCB rappelle que, suite à la question écrite posée à ce sujet par l’ex-députée européenne Monica Frassoni à la Commission Européenne, à savoir : « La Commission peut elle certifier que le maïs transgénique MON810 n’est pas toxique, au risque statistique près… » - ce qui est tout de même le minimum requis pour délivrer une autorisation - « l’AESA ne fournit pas de réponse sur ces points ». Ce sont les termes, très clairs, de l’avis du HCB.

     

    Dès lors, une question se pose, que le CEES formule explicitement : « l’AESA disposant des données brutes du pétitionnaire et ayant eu le temps nécessaire pour les traiter, le CEES s’interroge sur les raisons pour lesquelles elle n’a pas répondu à la question de savoir si les tests pouvaient ou non, scientifiquement, servir de base à son avis, favorable, concernant le renouvellement du MON810 ».

    Pour le non renouvellement du MON810

    Pour Frédéric Jacquemart, copilote de la mission biotechnologie de FNE : « Dans ces conditions, il serait difficile de comprendre et d’admettre que le MON810 soit à nouveau autorisé, alors même qu’on ne peut pas, scientifiquement, se prononcer sur sa possible toxicité. Une autre question, majeure, devra être posée : comment l’AESA, en charge de l’évaluation du dossier OGM au niveau européen, a pu conclure de manière manifestement infondée que le MON810 était aussi sain et nutritif qu’un maïs conventionnel. Dans ce contexte d’incertitude scientifique et de manque de données, une attitude raisonnable s'impose ».

    Pour Arnaud Gossement, porte-parole de FNE : « L’avis du HCB est clair : les études relatives aux risques du MON 810 sont insuffisantes. Le château de cartes construit par les amis des OGM s’effondre : aucune conclusion sérieuse en faveur des OGM ne peut être tirée tant que l’état des connaissances scientifiques n’aura pas progressé ».

    Lylian Le Goff, copilote de la mission biotechnologie de FNE, ajoute : « Nous demandons au Gouvernement de prendre une position claire contre le renouvellement de cet OGM. Au-delà, il nous semble que les leçons du dossier MON 810 devraient être tirées pour tous les OGM : il est inacceptable que pour des intérêts mercantiles, une technologie ait été développée sans le recul nécessaire ».

     

    Publication de l’avis de l’AFSSA et du HCB sur le maïs MON810

     

     

     


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  • ogmjenveuxpas.jpg Le Comité de recherche et d’information indépendant sur le génie génétique (CRIIGEN) a récemment contre expertisé les tests confidentiels de Monsanto ayant permis la commercialisation de trois OGM.

    Le CRIIGEN rappelle d’une part qu’il « n’est pas anti-OGM, ni contre le génie génétique sur les plantes », mais dénonce « le laxisme volontaire des évaluations sanitaires et environnementales des OGM agricoles commercialisés, c’est-à-dire des plantes qui contiennent des résidus de pesticides nouveaux tolérantes au Roundup, ou productrices d’insecticides Bt modifiés »

     

    D’après l’étude publiée dans l’International Journal of Biological Sciences :

    « Pour la première fois au monde, les tests confidentiels de Monsanto qui ont permis les autorisations internationales de trois OGM commercialisés ont été contre expertisés par des chercheurs du CRIIGEN, de l’Université de Caen et Rouen.
    Ces OGM produisent des insecticides (MON810, MON863) ou absorbent le désherbant Roundup (NK603).

    Ils entrent déjà dans certains aliments des animaux et des humains.


    Cette publication internationale montre des effets particuliers liés à la consommation de chaque OGM, différents selon le sexe et la dose. Ils sont associés aux foies et aux reins, les principaux organes réagissant lors d'une intoxication alimentaire chimique.
    D’autres effets touchent le coeur, les surrénales, la rate et les globules sanguins.
    Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10) ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité, ils sont cependant assez inquiétants pour réclamer que des études soient refaites sur une durée plus longue, sur plusieurs espèces et générations avec un nombre d’individus garantissant une puissance suffisante des tests statistiques.
    En attendant les résultats de telles études, l’importation et la culture de ces OGM doit être fermement interdite.

    Le CRIIGEN dénonce les avis précédents de l'EFSA, de l'AFSSA et de la CGB, comités européen et français de sécurité des aliments, qui se sont prononcés sur l'absence de risques sur ces tests de 90 jours seulement, pour lesquels ils n'ont pas analysé eux-mêmes dans le détail les statistiques.


    Le CRIIGEN souligne à présent le conflit d’intérêt et l’incompétence de ces comités pour contre expertiser la présente publication ; parce qu'ils se sont déjà prononcés positivement sur les mêmes tests en négligeant les effets secondaires ».

     


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  • rue-poubelle

    La poubelle doit son nom à Eugène Poubelle préfet de la Seine qui le 24 novembre 1883, a signé un arrêté qui obligent les propriétaires parisiens à fournir à chacun de leurs locataires un récipient muni d'un couvercle. Il faudra toutefois attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les poubelles deviennent d'un usage courant.

    Fin 2009, la poubelle symbole de note société de consommation est toujours à la mode et s’adresse même au Père au Noël !


    Cher Père Noël,

    Voilà, le jour J approche, et moi, au fond de mon placard, je sais déjà comment ça va se passer. J’ai vu passer dans le bac à papier tous les catalogues de jouets et de cadeaux pour elle ou pour lui. J’en déborde d’avance.

    « Je veux des déchets locaux et de saison »

    Du coin de l’œil, je les ai vus éplucher les magazines de cuisine. Ils passeront un excellent moment. Le 25, je vais en récolter des coquilles d’huîtres et des os de canard ! Mais petit progrès, cette année, j’ai entendu Monsieur murmurer à Madame : « Darling, cette année, je n’achète pas de fraise. Nous mangerons local, et de saison. ».

    « Je ne veux pas avoir la gueule de bois »

    Cher Père Noël, ce qui me ferait vraiment super plaisir, ce serait aussi de ne pas avoir à avaler trois mètres de papier blanc, parsemé de tâches de vin, accompagné de ses trois kilos de serviettes sales et détaillées en confettis.

    Je rêve d’une nappe en tissu, avec ou sans broderies, je ne ferai pas la fine bouche, des serviettes en tissu, des verres en verre et des couverts en métal. C’est chic, écologique, économique, pratique. J’adore ! Evidemment, hors de question de me gober des bouteilles en plastique, soir de fête ou pas. Alors l’eau, elle viendra du robinet et sera en carafe. Comme mes propriétaires, le lendemain de Noël, je n’ai pas envie d’avoir la gueule de bois.

    L’année dernière, j’ai aussi dû digérer de quoi rhabiller toute la famille pendant cinq ans en papier cadeau. Tu peux leur proposer de les emballer avec des jolis papiers récupérés tout au long de l’année, ou bien avec ces chutes de tissu dont on ne sait jamais quoi faire. On pourrait même mettre les cadeaux non emballés dans un grand sac. Chacun vient attraper un présent les yeux fermés, puis le distribue à qui de droit.

    « Je rêve d’un sapin certifié »

    Pareil, question déco, je ne suis pas une spécialiste, mais je troquerais bien l’énorme sapin vert contre un sapin plus stylisé, des branches ramassées en forêt, une belle plante décorée. Et je ne serais pas contre quelques petites décos faites mains. Pâte à sel, pommes de pin, fruit, je leur laisse le choix. S’ils tiennent à la guirlande électrique, j’en souhaite une avec des ampoules basse consommation (LED). Idem, s’ils visent un sapin, tu veux bien les faire penser à en prendre un certifié ? Issu d’une forêt gérée durablement, c’est quand même mieux.

    « Et si on s’offrait du temps ? »

    Tu sais, Père Noël, je serais ravie aussi s’ils s’offraient des cadeaux dématérialisés. D’ailleurs je crois que ça leur ferait vraiment plaisir. A chaque fois qu’ils rentrent d’un concert, d’un spectacle, d’un week-end en amoureux, ils sont contents. Je les entends souvent se dire « oh, tu sais, je n’ai pas le temps ! » Et s’ils s’en offraient du temps ?

    Ou pourquoi pas, s’ils ont l’âme créative, des cadeaux faits maison. Un cadeau qui permet de faire moins de déchets, c’est pas mal non plus : s’ils s’offrent une yaourtière, je ne mangerai plus des pots de yaourt à longueur d’année.

    Enfin, au pied du sapin, tu peux déposer des cadeaux utiles, pour réparer ou faire réparer, comme un kit de réparation de vélo, ou alors des cadeaux labellisés : avec l’écolabel européen, les logos NF Environnement ou AB, ou encore un label qui garantisse des cosmétiques vraiment bio….

    Ah, et pour la nouvelle année, j’aimerais bien aussi recevoir ma carte de vœux par mail.

    Père Noël, cette année, apporte-moi moins d’ordures.

    Affectueusement,

    Ta poubelle. »

    Chaque année, le lendemain de Noël est un des jours les plus chargés pour la collecte des déchets. Pensons aux cadeaux utiles, dématérialisés, privilégions les produits locaux et de saison, et évitons les produits suremballés.

     

     


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  • Jeudi 26 novembre s'est réuni un groupe de travail au Ministère de l'agriculture sur les conditions environnementales que les agriculteurs doivent respecter pour toucher les aides de la PAC. La profession agricole s'oppose à deux mesures essentielles : le maintien des prairies naturelles et les éléments fixes du paysage (haies, bandes enherbées ...).


    La mise en oeuvre de l'accord européen du « Bilan de Santé » de la PAC a fait l'objet d'une concertation en début d'été qui a conduit à une adaptation des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE), conditions à respecter par les agriculteurs pour bénéficier des aides de la politique agricole commune (PAC). Il était convenu que les agriculteurs ne devaient plus labourer les prairies permanentes, et consacrer une part de leur surface (1% en 2010, 5% en 2012) aux éléments fixes du paysage (haies, bandes enherbées ...). Deux objectifs essentiels, remis aujourd'hui en cause par la profession.

    Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à France Nature Environnement (FNE), explique : « Quiconque a déjà traversé les plaines céréalières de la Beauce se rend bien compte que ces espaces sont devenus de véritables déserts biologiques. Il est vital d'y redonner un peu de place à la nature. L'objectif de 5% n'est pas un caprice d'écologiste : c'est le minimum nécessaire pour rééquilibrer les écosystèmes et permettre une réduction de l'usage des pesticides».

    FNE note que l'opposition la plus forte est manifestée par des agriculteurs céréaliers, qui ne veulent pas consacrer quelques pourcentages de leur surface à la biodiversité... alors qu'ils sont les principaux bénéficiaires de la PAC ! Une position particulièrement malvenue alors que s'ouvrent les négociations européennes sur l'avenir de la PAC après 2013.

    Jean-Claude Bévillard ajoute : «La légitimité de la PAC aux yeux de la société est de plus en plus remise en cause. Les efforts de tous seront nécessaires pour obtenir une politique européenne ambitieuse, dotée d'un budget suffisant. Pour cela il faut montrer que les agriculteurs qui touchent des aides européennes sont prêts à faire des efforts pour l'eau, le sol, la biodiversité».

    FNE demande au Ministère de l'Agriculture de ne pas revenir en arrière, sur des mesures qui constituent le minimum acceptable du point de vue environnemental.

     


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